LES
REVES OLYMPIQUE
D'AURELIEN
DAUX
Larcher
bressan se prépare à lINSEP et peut espérer
une sélection pour Sydney.
Depuis la
rentrée scolaire, Aurélien Daux est pensionnaire de linstitut
national des sport. Larcher bressan découvre la vie parisienne
et les contraintes de linternat, des obligations quil supporte
dautan mieux quil nignore pas quil doit en passer
par là pour gravir de nouveaux échelons dans la discipline
quil a choisie de pratiquer. "Ici, les conditions sont idéales
pour concilier à la fois les études et le sport." explique
le jeune prodige de la compagnie de tir à larc de Bourg qui
prépare son baccalauréat et les prochain championnats du
monde juniors qui auront lieu en juillet 2000 à Belfort.
Déjà
trois fois champion de France, Aurélien Daux peut nourrir de légitimes
ambitions pour ce rendez-vous mondial très important pour lui.
"Lentraîneur
de léquipe de France nous a réunis, dit-il, et nous
a précisé que la sélection pour Sydney nétait
pas encore faite et que si un junior se révélait parmi les
meilleurs, il nétait pas impossible quil soit retenu.".
Pour autant,
Aurélien Daux ne se fait pas beaucoup dillusions et pense
plus sûrement à lOlympiade dAthènes en
2004 pour concrétiser ses ambitions.
Un
Sport peu médiatisé
Pour Jean-Pierre
Bonament, le tout nouveau président du club de Bourg, posséder
un tel phénomène est une aubaine. "Aurélien
est dorigine coréenne, analyse-t-il, un pays leader mondial
en tir à larc. Ce nest pas un hasard de le retrouver
à ce niveau.".
Ce lien du
sang nexplique cependant pas tout.
Aurélien
Daux a passé toute son enfance en Bresse où vivent ses parents
adoptifs et na découvert le tir à larc quà
lâge de dix ans, en suivant les exploits de Sébastien
Flute aux jeux de Barcelone.
Avant, il
pratiquait le judo. Sil est arrivé en haut de la hiérarchie,
il le doit à son travail : quatre entraînements par semaine,
plus la compétition.
Cela devenait
dur à gérer et son transfert à lINSEP a été
le bienvenu.
Le Bressan
nen demeure pas moins conscient de pratiquer une discipline peu
médiatisée. "Cest injuste et disproportionné
par rapport à dautre sport, regrette-t-il. Seuls deux ou
trois archers sont professionnels en France, je ne veux pas tout miser
sur le tir à larc et pense suivre des études de kinésithérapeute.".
Pour lheure,
Aurélien Daux touche une bourse du Conseil général
et est pris en charge par la fédération. Il cherche aussi
un partenaire, une entreprise qui voudrait le soutenir et le parrainer.
Il préfère pratiquer en plein air où ses qualités
naturelles peuvent mieux sexprimer : séances plus longues,
gestion des changements de lumière, du vent, mais il prépare
malgré tout les nationaux en salle en février et espère
se libérer pour se produire à Bourg fin novembre, dans la
compétion de son club.
Le
PROGRES article du 20 octobre 1999
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