3. Étapes de fabrication d'un arc mongol traditionnel (arc composite à double courbure et à extrémités non travaillantes.)

A. Confection de l'âme en bois

L'âme des arcs composites est constituée d'une poignée, des branches proprement dites et des leviers. Le matériau utilisé est le plus souvent le bambou pour les arcs asiatiques ou le mélèze en Mongolie du Nord. Pour faciliter l'alignement, l'âme est assemblée dans un ordre précis. La poignée reçoit les deux branches par une jonction appelée "fish-tail link" (ci-dessous) puis, par le même procédé chacune des branches reçoit son levier. L'âme est ensuite assemblée et séchée.

B. Assemblage corne-bois

Le ventre de l'âme est creusé longitudinalement en sillons de 1 à 2 millimètres de profondeur et de largeur depuis le milieu de la poignée jusqu'au genou. La corne utilisée est du buffle d'eau ou d'ibex pour la Mongolie. Chacune des lamelles de corne, une fois affinée, est creusée de sillons identiques à ceux de l'âme en bois. Puis vient l'assemblage corne-âme. Chaque partie s'emboîte dans l'autre par les sillons qui augmentent la surface de collage. La pression d'une partie sur l'autre est assurée par un enroulement de corde autour de l'assemblage. Une fois sec (après plusieurs semaines) l'assemblage est presque plat à l'exception des leviers qui forment un angle avec les branches.

C. L'entendonnage

Le tendon utilisé provient d'animaux sauvages (Ibex en Mongolie). Il est coupé, mis à sécher et une fois durci, martelé et séparé en fines fibres. Celles-ci sont ensuite plongées dans la colle chauffée puis déposées longitudinalement sur le dos de l'arc, en partant du milieu de la poignée vers chaque levier, en couches successives. Vient alors la phase de séchage (6 mois à 6 ans) pendant laquelle le tendon se rétracte et va donner sa forme réflexe à l'arc.

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