2. Description et caractéristiques de l'arc mongol

L'arc mongol (ou sino-mongol) est un arc composite ; il est formé de plusieurs éléments étroitement associés avec une âme en bois contrecollée de tendon au dos et de corne sur sa face interne. En raison de la souplesse de ces matériaux, les branches recourbées, légères et courtes, emmagasinent beaucoup d'énergie lorsque l'arc est bandé. La forme de l'arc débandé est proche d'un C fermé. Le bout de la branche est rigide sur 20 cm et fait office de bras de levier induisant une démultiplication qui permet d'ouvrir l'arc. Sur un arc de 70 livres, pesé à 28", la pression au genou (partie ou le bras de levier s'attache ou angle du levier et de la branche) multiplie par deux la puissance de l'arc. Ce bras de levier, démultiplicateur, positionne l'arc mongol à mi-chemin entre l'arc classique et l'arc à poulies. L'arc mongol est doté d'un récepteur (repose-corde) sur chaque partie rigide de l'arc, maintenant la corde en place lorsque l'arc, bandé, n'est pas tendu.

La spécificité des archers mongols (mais aussi turcs) réside dans la préhension. En effet, la préhension mongole consiste à tendre la corde avec le pouce, verrouillé par l'index, parfois aidé du majeur et de l'annulaire. Cette manière de tenir la corde permet de tendre des arcs plus courts et beaucoup plus puissants qu'avec une préhension méditerranéenne.

 

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